Vendredi 26 février
12:04 Heure des Îles – Une tempête sur le chemin vers l’aéroport de Havre-aux-Maisons. Un peu de stress, mais surtout beaucoup d’excitation. Ce que je vois en premier c’est la fierté dans les yeux des 5 Madelinots qui m’accompagnent. Le sentiment de partir en mission pour les gens des Îles. C’est l’heure de partir, l’avion est là. Les salutations à la famille et c’est le départ des Îles. Quelques heures plus tard, un autre marin de la CTMA embarque avec nous à Bonaventure pour faire le reste du voyage jusqu’aux Îles Canaries. Deux décollages et deux atterrissages plus tard, nous sommes à Montréal.
Samedi 27 février
8:30 Heure de Montréal – L’aéroport Pierre Elliot Trudeau en temps de Covid-19, c’est particulier. Nous prenons toutes les mesures mises en place pour la protection. Un protocole rigoureux et strict, mais essentiel que nous suivrons tout au long de notre voyage. Je suis chanceux de voyager avec un équipage de marins, c’est facilitant. Comme si une fraternité existait entre les marins et le monde de l’aviation. Oubliez les grandes foules, il n’y a personne ou presque mis à part quelques Madelinots et un Matanais motivés à partir pour l’international. Nous avons tous nos papiers de voyage, nous sommes prêts pour le départ prévu à 18 :00 direction Paris. « La prochaine douche est dans 35 heures les gars, une chance qu’on s’aime pis qu’on a du fun! » Ah l’humour, ça aide pour bien des situations.
Dimanche 28 février
6:26 Heure de Paris – Après un vol confortable de 7 heures, nous sommes à Paris. C’est beau, mais nous n’avons pas le temps de visiter. Deux ou trois photos à l’aéroport, un délicieux café, un croissant et nous repartons pour un vol d’une heure trente-sept minutes direction Madrid.
11:29 – Nous venons d’arriver à Madrid, en Espagne. Il fait beau et une dizaine de degrés. Après un taxi, un autobus, une marche de 20 minutes, un métro et du purell, nous sommes dans le bon terminal pour notre dernier vol prévu avant de voir le Madeleine II.
17:33 Heure de Las Palmas de Gran Canaria – Enfin nous sommes à l’aéroport de Las Palmas. Nous sommes à 20 minutes en navette du chantier de cale sèche et par le fait même à 20 minutes du nouveau bateau LE MADELEINE II.
« Je le vois », dit le capitaine Valmont Arsenault. « J’ai vu la cheminée », dit le capitaine Luc Leblanc. Il y a de la fébrilité dans l’air.
Vérification d’identité faite, c’est le grand moment. La grille s’ouvre et le voilà. Je ne sais pas si vous pouvez imaginer, mais arriver en navette en dessous d’un bateau en cale sèche, c’est impressionnant.
C’est encore plus impressionnant quand tu sais que tu vas prendre la mer avec le bateau, traverser l’océan Atlantique pour le ramener chez vous. Ça se peut-tu être fier d’être Madelinot de même? Le bateau est beau en photo, mais en vrai il est sublime. J’ai hâte à demain pour commencer le travail. Il y a bien des étapes à suivre avant d’arriver à Cap-aux-Meules. Suivez-nous!
– Pier-Philippe Poirier, reporter spécial pour la CTMA